Salix repens

Les saules, comme d'autres plantes, souffrent beaucoup des préjugés qu'ils suscitent. Il suffit de dire "saule" pour penser immédiatement au saule pleureur, donc à un arbre, donc à une plante pour sol humide ou bord d'étang.

Or, rien n'est moins faux. Parmi l'immense diversité du genre, l'on trouve des plantes de rocaille de 5 cm de haut, et des arbres de 20 m, poussant dans du sable ou de l'argile humide, dans des éboulis rocheux ou des marécages.

Et ainsi les saules sont très peu représentés dans les jardins, à l'exception des saules pleureur et crevette.

Outre ceux à bois colorés, qui s'avèrent d'ailleurs être bien plus résistants à la sécheresse que les cornouillers (Cornus alba et sericea)!, il existe aussi de petits saules, dont la taille compacte les rend précieux pour des haies-basses ou remplacer, par exemple, les boules de buis dévorées par la pyrale.

Salix repens, qui nous intéresse ici, est un saule de taille moyenne, environ 1 m de haut pour autant de large, qui forme un joli dôme de feuillage léger gris argenté. De par sa ramure fine et mouvante, il peut aussi bien se marier aux grandes vivaces qu'à des rosiers, sa couleur mettant alors joliment en valeur les tons roses pâles et bleus. 

En début de printemps, il offre une spectaculaire floraison de chatons dorés, véritable festin des premières abeilles.

Une des espèces qui résiste très bien au sec, en tous sols, même léger et caillouteux.

Pour l'amateur:

La forme proposée ici est sans doute à rapprocher de la var. argentea, qui a pour synonyme Salix arenaria.

Le recouper entièrement à ras de terre, après la floraison, tous les deux ou trois ans (et même tous les ans!) permet de lui maintenir une belle forme arrondie bien nette.